Le marché du gaz en France
Jusqu'à l'ouverture du marché à la concurrence, l'opérateur historique était donc GDF, puis GDF SUEZ, renommé ENGIE en 2015. Il était en charge de l’ensemble des activités de la filière.
- Approvisionnement
- Acheminement
- Gestion des réseaux de transport et de distribution
- Contractualisation
La situation a aujourd'hui bien changé. Les acteurs sur le marché du gaz naturel en France sont ainsi répartis en plusieurs catégories.
Producteurs de gaz
La France est dépendante à quasiment 100% des importations de gaz. Après la fermeture du site de Lacq (Pyrénées-Atlantiques) en 2013, seuls quelques sites à la production marginale subsistent. Les principaux pays producteurs auprès desquels s'approvisionne la France sont la Norvège, les États-Unis, les Pays-Bas, l’Algérie ou encore la Russie.
Gaz de ville ou gaz naturel ?
Gaz de ville et gaz naturel, ce n'est pas la même chose. Le gaz de ville était utilisé jusque dans les années 1960 comme combustible. Il contenait du monoxyde de carbone qui est un gaz à fort effet de serre. Il a donc été remplacé par le gaz naturel qui contient principalement du méthane à l'impact environnemental plus faible.
Aujourd'hui, le gaz naturel est pourtant souvent appelé gaz de ville. Cet abus de langage s'explique par la distinction avec le gaz disponible en zone rurale sous forme de citerne ou de bouteille de propane ou butane. En effet, le réseau de distribution du gaz est essentiellement urbain.
D'autres types de gaz existent à côté du gaz naturel.
- Gaz Naturel Liquéfié : le GNL est du gaz naturel porté à basse température (-160 °C) afin d’être liquéfié. Cette opération lui permet d’être transporté par des méthaniers (bateaux), offrant ainsi une alternative au transport par gazoduc. Il connaît un essor considérable à l'échelle mondiale, notamment en raison de la guerre de Ukraine et de l'arrêt des importations de gaz russe par l'Europe. Il représente désormais plus de la moitié des flux totaux de gaz naturel dans le monde.
- Gaz de Pétrole Liquéfié : le GPL est un mélange de gaz naturel et de pétrole léger. Il est surtout utilisé comme combustible, surtout dans l’industrie, ou pour une utilisation de chauffage. Il peut avoir le même usage que le gaz citerne ou le fioul, notamment pour les territoires ruraux qui n’ont pas accès au réseau gazier. Un de ses grands avantages est sa facilité de transport et de stockage.
- Biogaz : gaz produit par la fermentation de déchets organiques dans des cuves. Ce processus de méthanisation permet d’alimenter des systèmes de cogénération (production d’électricité avec une source d’énergie tierce). Le biogaz sert d’intrant pour la production de chaleur mais aussi dans la trigénération (production de froid). Depuis une dizaine d'année, le biogaz traité est aussi injectable dans le réseau de gaz naturel sous forme de biométhane, aussi appelé gaz vert. Le nombre de méthaniseurs croît très rapidement en France, et la production de gaz vert a représenté 11,6 TWh en 2024, soit 2% de la consommation française. L’intérêt de cette énergie s’inscrit parfaitement dans l’économie circulaire et plus largement la transition énergétique.
- Gaz de schiste : mis en évidence dans les années 1990, le gaz et le pétrole de schiste sont considérés comme des ressources "non-conventionnelles". En effet, le gaz de schiste est dilué dans la roche alors que le gaz naturel se trouve hautement concentré dans des cavités naturelles. Son extraction est par conséquent plus onéreuse et nécessite des ressources en produits chimiques ainsi que de l’eau en grande quantité.