EDF, fournisseur d’électricité et de gaz pour les entreprises
Tout le monde connaît EDF. Pour certaines entreprises, c’est le fournisseur historique, avec lequel on a toujours travaillé, parfois sans vraiment comparer. Pendant longtemps, il n’y avait pas vraiment d’alternative. Aujourd’hui, le marché a changé. Les prix de l’énergie bougent vite, parfois brutalement. Les contrats sont devenus plus techniques, plus engageants aussi. Dans ce contexte, EDF reste un acteur central qui couvre à peu près tous les profils d’entreprises. Si choisir EDF n’a plus la même signification qu’il y a quinze ans, beaucoup d’entreprises continuent de s’y retrouver.
Quelles sont les activités du fournisseur d’énergie EDF ?
EDF n’est pas seulement un fournisseur. C’est d’abord un producteur d’électricité. Et un producteur massif. En France, le groupe reste largement dominant, notamment grâce à son parc nucléaire. Environ 70 % de l’électricité produite dans le pays vient encore de là.
À côté du nucléaire, EDF exploite aussi beaucoup d’installations hydrauliques. Des barrages, des centrales, parfois anciennes, parfois modernisées. L’éolien et le solaire complètent l’ensemble de ses sources d’énergie renouvelable. Ce n’est pas anecdotique, même si ça reste minoritaire par rapport au nucléaire. Les sources d’énergie décarbonées représentent ainsi près de 99% de la production d’électricité d’EDF.
Les centrales thermiques, elles, sont toujours là. Gaz, fioul, charbon. Mais elles servent surtout quand il faut sécuriser. Quand le système est sous tension. Pas au quotidien.
Ce parc donne à EDF une capacité particulière : ajuster la production quasiment en temps réel. C’est discret, invisible pour la plupart des consommateurs, mais indispensable pour que le réseau tienne. Aucun autre acteur ne peut en dire autant.
Il y a aussi la question du cadre réglementaire. EDF ne joue pas exactement avec les mêmes règles que les autres fournisseurs. L’ARENH, par exemple, ou le dispositif qui doit lui succéder à partir de 2026, imposent des contraintes spécifiques sur l’électricité nucléaire. Cela pèse sur la façon dont certaines offres sont construites. On le voit surtout côté entreprises.
Les chiffres clés d’EDF
- Parc métropolitain d’EDF entreprise :
- 18 centrales nucléaires totalisant 57 réacteurs
- 425 centrales hydrauliques et plus de 600 barrages
- 2826 MW d’éolien (2024)
- 920 MW de solaire photovoltaïque
- 10 centrales thermiques à flamme
- Mix énergétique 2024 (France) :
- 86,6% nucléaire,
- 12,4% énergies renouvelables (dont hydraulique),
- 0,5% Gaz,
- 0,4% fioul,
- 0,05% charbon
- Environ 418 TWh produits en France, 520 TWh produits dans le monde (2024) ;
- 22,4 Mds d’euros d’investissements (Monde – 2024)
- 118,7 Mds d’euros de chiffre d’affaires (Monde – 2024)
- 34,9 millions de clients électricité et 6,6 millions de clients gaz (Monde – 2024)
Les offres d’électricité d’EDF pour les entreprises
EDF ne propose pas une seule logique contractuelle. Il y en a plusieurs, et c’est parfois ce qui déroute.
Les contrats à prix fixe, sur quatre ou cinq ans, existent toujours. Ils sont surtout choisis par des entreprises qui veulent de la visibilité, quitte à renoncer à des opportunités de marché. Ce n’est pas absurde. Dans certains contextes, c’est même rassurant.
Il y a aussi les contrats à prises de position. Là, le prix se construit dans le temps. C’est plus risqué, clairement. Mais pour certaines entreprises, c’est aussi plus cohérent. À condition de savoir ce qu’on fait, ou d’être accompagné.
Enfin, pour les très gros consommateurs, au-delà de 7 GWh par an, EDF propose des contrats d’allocation de la production nucléaire (CAPN). Ce sont des contrats longs, souvent dix à quinze ans, dont les coûts sont en ligne avec les coûts de production nucléaire. L’intérêt est évident : une exposition très limitée aux marchés de gros. Mais ce n’est pas accessible à toutes les entreprises.
Le gaz chez EDF
EDF ne se limite plus depuis longtemps à l’électricité. Le groupe propose également des offres de gaz naturel à destination des entreprises, avec des formules assez classiques, mais modulables selon les besoins.
On retrouve des contrats à prix fixe, d’autres à prix indexé, ainsi que des offres sur mesure pour les profils plus spécifiques. Certaines intègrent aussi du gaz vert, ce qui peut répondre à des objectifs environnementaux ou à des engagements RSE. Là encore, le choix dépend surtout de l’activité, du niveau de consommation et de la visibilité recherchée sur les coûts.
Les modalités de souscription
La souscription, en elle-même, ne présente pas de difficulté particulière. En pratique, il est toutefois préférable d’avoir une idée claire de sa consommation avant de s’engager. Cela permet d’éviter les contrats mal dimensionnés, qu’ils soient trop rigides ou, au contraire, trop exposés aux variations de prix.
Le parcours est généralement assez simple. Une première phase de comparaison permet d’identifier l’offre la plus adaptée. Vient ensuite l’estimation du volume de consommation, souvent à l’aide d’outils en ligne. La contractualisation peut alors se faire à distance, sans coupure d’alimentation. Une fois le contrat en place, des outils de suivi sont mis à disposition pour piloter les consommations et ajuster, si nécessaire, la stratégie énergétique.
Trois points à connaître sur EDF
- Toutes les entreprises qui existaient avant 2007 ont été clientes d’EDF. Beaucoup le sont restées, parfois sans reposer la question. C’est une réalité. Cela explique en grande partie la part de marché encore très élevée du fournisseur chez les professionnels.
- Les très petites entreprises (TPE) peuvent toujours bénéficier du tarif réglementé de vente (TRV) pour l’électricité. Ce n’est pas forcément la meilleure option dans tous les cas, mais c’est une option simple et sécurisante.
- Enfin, EDF est redevenu 100 % public en 2023. L’objectif est clair : sécuriser les investissements, prolonger le parc nucléaire existant et lancer de nouveaux EPR. C’est un choix stratégique lourd, qui aura des conséquences sur le long terme, et qui garantit la pérennité de l’entreprise.