Quels sont les avantages de la GTB et de la GTC pour votre bâtiment ?
Qu’il s’agisse de GTB ou de GTC, ces systèmes offrent de nombreux avantages pour optimiser la gestion technique d’un bâtiment. Réduction des consommations, amélioration du confort, maintenance facilitée, conformité réglementaire… Ces solutions sont aujourd’hui incontournables dans le secteur tertiaire et industriel. Découvrez les bénéfices comparés de la GTB et de la GTC pour vos projets de performance énergétique.
GTB et GTC : des outils complémentaires au service du pilotage technique
La GTC (Gestion Technique Centralisée) et la GTB (Gestion Technique des Bâtiments) sont deux systèmes de supervision technique.
- La GTC pilote un ou plusieurs équipements techniques spécifiques d’un bâtiment : chauffage, éclairage, ventilation, etc.
- La GTB, plus globale, intègre plusieurs systèmes (CVC, éclairage, sécurité…) dans une interface centralisée et interconnectée.
Si leurs périmètres diffèrent, leur finalité est commune : optimiser la gestion technique du bâtiment grâce à l’automatisation, à la supervision et à l’analyse des données.
Voir notre article : Qu’est-ce que la GTB ?
Réduction des consommations énergétiques
Le premier avantage commun à la GTB et à la GTC est leur capacité à réduire les consommations d’énergie. En automatisant le pilotage des installations (chauffage, ventilation, éclairage…), ces systèmes évitent les gaspillages dus à des fonctionnements inadaptés. Une GTB bien configurée permet une réduction de 15 à 30% des consommations selon les usages, avec des retours sur investissement en 3 à 5 ans.
- Optimisation des consignes de température,
- Programmation horaire selon l’occupation,
- Détection d’anomalies ou de dérives énergétiques,
- Suivi des postes les plus consommateurs.
Côté GTC, les gains se concentrent sur le lot piloté (ex. 5–15% sur un poste chauffage/ventilation). Une GTB multi-usages démultiplie l’effet via les actions croisées (éclairage + CVC + stores) et l’optimisation des pointes.
Qualité d’air et confort des usagers
Une régulation fine des paramètres environnementaux (température, hygrométrie, luminosité, ventilation) permet d’améliorer nettement le confort des occupants.
- En GTC : température homogène dans les zones pilotées, gestion de l’éclairage par détecteur.
- En GTB : gestion globale de la qualité d’air, gestion multi-zones, adaptation dynamique selon les conditions climatiques et le taux d’occupation.
Un bâtiment bien piloté est plus agréable, ce qui peut améliorer la productivité au travail et renforcer l’attractivité du site.
Suivi et traçabilité des performances
L’un des principaux atouts des systèmes GTB et GTC réside dans leur capacité à assurer un suivi continu, précis et structuré des données énergétiques. Grâce à des tableaux de bord interactifs, des rapports générés automatiquement et des alertes paramétrables en temps réel, les gestionnaires disposent d’une vision claire et exploitable des performances énergétiques du bâtiment.
Les données collectées – consommations par usage, pics de puissance, dérives par rapport aux seuils cibles – sont historisées, analysées et visualisées sous forme de graphiques, de bilans par période ou de comparatifs multi-sites. Cette capacité à fiabiliser les indicateurs clés de performance (KPI) rend les systèmes particulièrement utiles pour piloter une stratégie énergétique cohérente et réactive.
Ce suivi rigoureux présente plusieurs bénéfices stratégiques :
- Il facilite considérablement les démarches de certification environnementale comme HQE, BREEAM ou ISO 50001, en fournissant des éléments chiffrés, traçables et continus sur la consommation énergétique et les efforts d’optimisation mis en œuvre.
- Il permet d’alimenter avec fiabilité la plateforme OPERAT, dans le cadre des obligations du décret tertiaire. Les données de consommation annuelle, les méthodes de calcul et les actions d’amélioration peuvent être extraites automatiquement, ce qui sécurise les déclarations et réduit les risques de non-conformité.
- Il offre enfin une lecture opérationnelle claire pour orienter les décisions. En identifiant rapidement les équipements énergivores, les zones en surconsommation ou les dérives liées à une mauvaise régulation, les exploitants peuvent définir et prioriser des actions correctives ciblées, qu’il s’agisse d’ajuster une consigne, de lancer une maintenance, ou d’investir dans un nouvel équipement.
En résumé, GTB et GTC ne se contentent pas de piloter les équipements : elles deviennent de véritables plateformes d’aide à la décision, au service de la performance énergétique, de la conformité réglementaire et de la gestion durable du patrimoine immobilier.
Voir notre guide sur les obligations du décret tertiaire.
Maintenance optimisée
La détection rapide des dysfonctionnements techniques est l’un des grands atouts de la GTB et de la GTC.
Les alertes automatiques (température trop élevée, consommation anormale, défaut d’appareil) permettent de réagir rapidement, limiter les pannes, réduire les interventions curatives et anticiper la maintenance préventive. Résultat : une meilleure disponibilité des équipements, moins de coûts d’urgence et un gain de temps pour les équipes de maintenance.
Une GTB peut aussi s’interfacer avec un GMAO/CMMS pour déclencher automatiquement les ordres de travail et tracer les interventions.
Conformité réglementaire (décret BACS, décret tertiaire)
Les réglementations énergétiques actuelles incitent fortement à s’équiper de ces systèmes, notamment :
- Le décret BACS, qui impose l’installation de GTB dans les bâtiments tertiaires dotés de systèmes CVC de puissance ≥ 290 kW d’ici 2025,
- Le décret tertiaire, qui nécessite un suivi rigoureux des consommations à travers OPERAT,
- Les aides disponibles via les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) (ex. fiche BAT-TH-116 pour les GTB performantes).
Ces obligations font des GTB et GTC de véritables leviers de conformité.
Valorisation du patrimoine immobilier
La présence d’un système de gestion technique performant constitue aujourd’hui un atout patrimonial :
- Meilleure étiquette énergétique,
- Diminution des charges locatives,
- Meilleure attractivité pour les investisseurs et preneurs à bail,
- Intégration dans une stratégie ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance).
Un bâtiment bien équipé est plus facilement valorisable sur le marché, notamment dans le tertiaire haut de gamme ou les ensembles logistiques.
Flexibilité énergétique et effacement
Une GTB avancée est utile pour préparer des stratégies de flexibilité : pré-chauffage/pré-refroidissement, lissage des pointes, effacement sur signaux réseau, valorisation potentielle auprès d’agrégateurs. Bénéfices : baisse des puissances appelées, réduction des pénalités, revenus d’effacement éventuels et meilleure résilience du site.
Interopérabilité & cybersécurité
Privilégiez des architectures ouvertes (BACnet, KNX, Modbus, API) pour éviter l’enfermement fournisseur et préparer l’évolution du périmètre. Côté sécurité : segmentation réseau, gestion des accès (comptes nominatifs), journalisation, mises à jour régulières — y compris pour les passerelles cloud. Ces points conditionnent la pérennité technique… et le ROI.
Financement facilité grâce aux CEE
L’installation ou la modernisation d’un système GTB ou GTC ne représente pas seulement un investissement technique : c’est également une opportunité de bénéficier d’un financement significatif, grâce au dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE).
Concrètement, les opérations visant à améliorer la performance énergétique d’un bâtiment peuvent générer des CEE, valorisables financièrement auprès des « obligés » (fournisseurs d’énergie). Dans ce cadre, la mise en œuvre d’une GTB performante ouvre droit à des primes, dès lors que certaines conditions techniques sont réunies.
Par exemple, la fiche standardisée BAT-TH-116, dédiée aux bâtiments tertiaires, encadre la valorisation des GTB de classe A ou B, selon la norme EN ISO 52120-1. Elle concerne :
- l’installation d’un système de GTB pilotant au minimum deux usages (par exemple, chauffage et éclairage),
- le remplacement ou la montée en performance d’un système existant de classe inférieure,
- l’intervention d’un professionnel qualifié,
- le respect strict des exigences de performance et des justificatifs documentaires.
Le volume de CEE généré dépend de plusieurs paramètres : surface du bâtiment, zone climatique, usages pilotés, niveau de performance atteint… Il peut représenter plusieurs dizaines de milliers d’euros de financement, contribuant à réduire fortement le reste à charge du projet.
Pour tirer pleinement parti de cette opportunité, il est essentiel de sécuriser le montage administratif et technique du dossier CEE. C’est dans cette optique qu’Alliance des Énergies propose un accompagnement complet aux porteurs de projets :
- Une analyse d’éligibilité personnalisée, prenant en compte les équipements existants, la configuration du bâtiment et les objectifs de performance.
- La constitution du dossier CEE (attestations sur l’honneur, preuves de mise en œuvre, relevés, factures, photographies, etc.), en conformité avec les exigences de la fiche BAT-TH-116.
- La valorisation directe auprès d’un obligé partenaire, pour garantir le meilleur niveau de prime possible et assurer le versement dans des délais optimisés.
Grâce à cet accompagnement, vous bénéficiez d’une expertise technique et réglementaire complète, tout en vous déchargeant de la complexité administrative. Cela vous permet de concentrer vos ressources sur la réussite opérationnelle du projet, tout en maximisant votre retour sur investissement.
Résumé des avantages comparés GTB / GTC
| Avantage | GTC | GTB |
| Réduction énergétique | ✅ | ✅✅ |
| Confort des usagers | ✅ | ✅✅ |
| Suivi multi-systèmes | ❌ | ✅ |
| Centralisation des données | Partielle | Complète |
Gestion multi-sites | ❌ | ✅ |
| Aide CEE (BAT-TH-116) | Non applicable | ✅ |
| Décret BACS | Partiel | Conforme |
Avantages GTB / GTC
GTC (mono-usage) : 5–15 % sur le lot piloté. GTB multi-usages : 10–30 % selon périmètre et actions croisées.
Elle s’impose pour la conformité BACS au-delà de 290 kW CVC et pour répondre efficacement au décret tertiaire.
Oui, sous conditions (classe A/B, ≥ 2 usages) via la fiche BAT-TH-116.
Le cloud simplifie le multi-site et la maintenance ; l’on-premise donne plus de contrôle. Dans tous les cas, cadrer la cybersécurité.