L’Europe souhaite désormais se passer du gaz naturel russe. Le Gaz Naturel Liquéfié provenant des États-Unis apparaît comme le substitut le plus efficace, avec les énergies renouvelables, pour combler les manques. Cependant cette ressource prête à débat puisque son utilisation n’est pas simple ni sans conséquence sur le climat.
GNL américain : une énergie au prix fort
L'extraction du gaz naturel avant d'être liquéfié est remise en cause puisqu'il s'agit principalement de gaz de schiste. Elle émettrait entre 1,5 et 4 fois plus d'émissions de dioxyde de carbone dans l'atmosphère que pour extraire le gaz naturel traditionnel. De plus, son empreinte carbone est quasiment similaire à celle de l'extraction du charbon qui est une source importante de rejet de CO2 et autres particules dans l'atmosphère.
Un autre élément à prendre en considération est celui du transport jusqu'à nos côtes. La distance parcourue par un méthanier est plus élevée que celle du gaz transitant par gazoduc. 9500 kilomètres de moyenne contre 1500 km pour les gazoducs qui acheminent le gaz depuis les Pays-Bas, la Norvège ou le Nigéria. Concrètement, un gazoduc demande moins d'énergie pour acheminer le gaz.
La construction et la mise en place de nouveaux terminaux méthaniers pour accueillir le GNL qui doit être liquéfié au départ et regazéifié une fois arrivé sur les côtes européennes, représente de plus un coût élevé. Sans compter qu'ils ne seront pas opérationnels avant deux ou trois ans.
Pas de solution miracle
Le GNL américain est sans doute une option à étudier dans une certaine mesure mais il pollue beaucoup et ses tarifs d'approvisionnement sont très élevés. Dans l'optique de se passer du gaz russe le plus rapidement possible et de ne pas tomber paradoxalement dans la dépendance au gaz américain, le meilleur moyen est sans doute de moins consommer et de développer les énergies renouvelables, dont le biométhane.