Qui aurait deviné en décembre 2019 que le prix spot du gaz naturel évoluerait de 15€ à 96€ du MWh en deux ans ? Les années 2021, 2022 et 2023 ont successivement été frappées par des crises aux lourdes conséquences pour le marché de l’énergie et les dépenses des professionnels. Aujourd’hui encore, sous la menace de conflits géopolitiques d’ampleur, les consommateurs doivent anticiper les hausses tarifaires.
Crise de la Covid-19 en deux étapes
2020 : chute de la demande énergétique
Année d'exception, 2020 aura été marquée par un fort ralentissement des consommations d'énergie. La chute de l'activité industrielle mêlée aux températures particulièrement douces de l'hiver 2019/2020 a entraîné une baisse considérable de la demande énergétique d'environ 20%.
2021 : reprise de l'activité mondiale
L'activité économique mondiale se relève progressivement de la crise de la Covid-19 en 2021. Un grand déséquilibre entre l'offre et la demande fait alors grimper les tarifs de l'énergie. Au 1er octobre 2021, les prix de gros de l'électricité pour une livraison l'année suivante augmentent de 84,3% en un trimestre, avant d'atteindre le pic des 407€ du MWh en fin d'année.
Dès la fin 2021, l'État met en place le bouclier tarifaire, plafonnant les prix de l'électricité et du gaz afin de protéger les consommateurs contre ces hausses constantes.
Le conseil Alliance des Énergies : souscrire un contrat indexé sur le prix spot en 2020 pour profiter des prix bas.
Crise énergétique de 2022
Le bouleversement du marché européen face à la guerre en Ukraine
Au lendemain de la crise sanitaire, le marché de l'énergie est déjà fortement perturbé par la reprise économique mondiale, quand la guerre en Ukraine éclate en février 2022. Elle accentue l'instabilité d'un marché déjà volatil et engendre indirectement une montée exceptionnelle des prix, tandis que l'Europe prend conscience de sa dépendance au gaz russe. Les États membres appliqueront des sanctions envers la Russie et tenteront de trouver une alternative à son énergie fossile.
- L'UE impose aux États membres de réduire leur consommation de gaz naturel de 15% ;
- Elle se tourne vers le GNL américain pour son approvisionnement en gaz ;
- Elle adopte un embargo sur le pétrole russe.
Une augmentation des prix exceptionnelle
Le mouvement haussier débute avec le cours du pétrole. Le baril de Brent prend 38$ (+46,8%) lors des six premiers mois de 2022. Plus marqué encore, le coût des autres énergies explose de janvier à septembre 2022 :
- Les prix de gros de l'électricité pour l'année suivante augmentent de 371,4%, pour un montant de 600€/MWh ;
- Les prix de gros du gaz pour l'année suivante augmentent de 307,1%, pour un montant de 186€/MWh.
Une crise accentuée par l'indisponibilité nucléaire
Lors de l'hiver 2022/2023, la France connaît une baisse significative de sa production d'électricité. En plus des faibles réserves hydrauliques, des maintenances répétées sur les réacteurs d'EDF – à cause de corrosions sous contraintes – réduisent fortement la production d'électricité nucléaire. Cette dernière baisse ainsi de 17,6% en moyenne sur les mois de novembre 2022 à janvier 2023 et impacte la valeur de l'électron.
Pour la première fois depuis 1980, la France importera plus d'électricité qu'elle n'en exportera en 2022. Cette défaillance du parc énergétique français renforce l'instabilité des prix qui peinent à décroître.
Le conseil Alliance des Énergies : intervenir tôt pour renégocier son contrat d'énergie début 2022, avec une offre à prix fixe largement inférieure aux tarifs en constante hausse observés par la suite.
Guerre au Proche-Orient : quelles sont les conséquences sur l'énergie ?
Le conflit en Israël et en Palestine pourrait-il entraîner une nouvelle flambée des prix ? Son influence indirecte sur le marché de l'énergie se constate depuis plusieurs mois. Elle a commencé par augmenter la volatilité du pétrole à la suite d'attaques répétées sur des navires pétroliers. Puis l'escalade du conflit en avril 2024 a accentué les tensions sur le marché de l'électricité et du gaz.
Depuis le rebond des prix du 3 avril 2024, le CAL 25 a gagné 17,4% pour l'électricité et 26,2% pour le gaz.
La guerre en Ukraine se poursuit elle aussi et attise les tensions sur le marché. De nombreuses frappes sur des infrastructures énergétiques des deux camps ont été relevées depuis quelques mois.
Anticiper les hausses tarifaires, la clé d'un budget optimisé
Apprendre des conséquences de ces crises est fondamental pour les entreprises. En anticipant les évolutions du marché, elles peuvent se préserver des risques et accéder à un prix du MWh beaucoup moins cher.
Alliance des Énergies vous aide à sécuriser votre budget énergie et vous donne une solution essentielle pour y parvenir : renouveler votre contrat tôt avant son échéance.
Nos experts vous guident vers les meilleures solutions d'optimisation et sélectionnent gratuitement le contrat d'énergie le plus adapté à vos besoins, en fonction du contexte et des risques géopolitiques actuels.